🖖 Salut à toutes et tous,
Bienvenue dans Muzeodrome, l’infolettre qui vous plonge dans la créativité des musées et des espaces d’expositions en établissant des ponts entre le passé, le présent et les futurs.
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👉 Le titre étrange de ce numéro qui évoque une planète lointaine est en fait une annonce cryptée pour signaler que:
▙
Muzeodrome a 4 ans 🎂🎂🎂🎂
Paris, 4 novembre 2023.
Je ne pensais pas écrire ceci un jour mais la réalité s’impose d’elle même : l’infolettre Muzeodrome fête aujourd’hui ses quatre ans. Un moment idéal pour faire un point d’étape et dévoiler les évolutions en cours.
Tout d’abord, je tenais à vous remercier pour vos multiples messages d’encouragement. Vous êtes maintenant plus de 3·600 abonné·e·s à recevoir les éditions de l’infolettre directement dans votre boîte mail (pendant la dernière année, l’infolettre a gagné plus de 500 abonné·e·s). Depuis un an, 19 numéros ont été publié hors de la présente édition (du n°118 au n° 136). Pendant cette période, le nombre moyen de vues d’un numéro est passé 3500 pour un taux moyen d’ouverture de 45% et un taux moyen de clic de 11,5%. Les numéros continuent toujours d’être lus en ligne après leur publication, avec un effet longue traîne. Trois numéros ont dépassé le cap des 4100 vues : Je me souviens de cette odeur enivrante (n°124), Là où le public pourrait se perdre (n°122) et Désolée d'avoir tué l'essentiel de l'humanité (n°125) - ce dernier est à la fois le numéro le plus vu et le plus ouvert, probablement à cause du biais de négativité présent dans son titre.
Dans l’année à venir, l’infolettre sera toujours publié deux fois pour mois - les seconds et quatrièmes jeudis du mois. Objectif : une vingtaine de numéro par an. Alors que certaines infolettres ont migré hors de Substack (par exemple Absolument Tout ou Rembobine), Muzeodrome reste pour l’instant sur cette plateforme états-unienne.
Par soucis de sobriété éditoriale, l’infolettre continuera de ne publier qu’une seule image par numéro (exceptionnellement deux). Je tiens au passage à remercier chaleureusement Ada et Saul pour leurs illustrations inédites qui donnent un Muzeodrome sa dimension visuelle particulière.
En revanche, je n’ai toujours pas trouvé de modèle économique convenable pour Muzeodrome - le projet de cercle / club que j’avais évoqué me semble trop lourd à porter. Toutefois, j’ai besoin de vos soutiens ! Alors plutôt que de passer par des plateformes de dons en ligne, j'ai eu la drôle d’idée de proposer des articles à la vente dans Ebay (des livres issus de ma bibliothèque, mais pas seulement) → https://www.ebay.fr/usr/muzeodrome (chaque jour, je vais ajouter dans cet espace des articles, parfois assez rares - alors n’oubliez pas d’y passer de temps en temps).
La grande nouveauté en ce jour d’anniversaire est le lancement du site Web de Muzeodrome : muzeodrome.fr. Ce site, qui ne contient pour l’instant que quelques pages, sera complété progressivement, semaine après semaine. De nouvelles fonctionnalités seront aussi ajoutées (catégories et tags des articles, etc.). Ce site minimaliste est et restera statique pour de multiples raisons : sobriété, performance, sécurité, indépendance… Ce site s’inscrit dans une démarche pour d’autres numériques ; démarche qui sera encore affirmée dans les articles des prochaines éditions. Avec son site Web, le projet Muzeodrome devient plus qu’une infolettre…
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Quel est votre nom de domaine ? 👓🌐
“Pour communiquer entre eux, les périphériques reliés à internet sont identifiés par une adresse internet unique, dite adresse IP (Internet Protocol). Cette adresse se présente sous forme d’une suite de chiffres, par exemple : 192.134.4.20. Le nom de domaine permet de traduire en un nom intelligible et facilement mémorisable une adresse IP, et ainsi accéder à un site web (afnic.fr) ou adresser un courrier électronique (support@afnic.fr) “.
AFNIC - Tout savoir sur les noms de domaine
Muzeodrome a choisi pour nom de domaine Internet de premier niveau un .fr - un choix classique pour un site Web basé en France. Ce nom de domaine est administré par l’AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération) depuis son origine en 1986.
Stop ! Je présume que vous ne vous êtes pas vraiment arrêté sur la date que je viens de vous indiquer ! 1986, c’était avant la conception du World Wide Web en 1989. Les premiers noms de domaine existaient avant le Web. Le Web est une des multiples applications d’Internet, il en existe et existait d’autres - par exemple le courrier électronique ou le transfert de fichier - FTP (tous les deux élaborés au début des années 1970).
.com, .org, .net, .edu - les tous premiers noms de domaine publics de premier niveau (en anglais top-level domain, abrégé TLD) sont apparus en 1985. Avant d’avoir un site Web, certains musées avait d’ailleurs déjà un nom de domaine. Ainsi l’American Museum of Natural History fut en avril 1991 un des 100 premiers a déposer un .org. Depuis 2021, il existe plus de 1500 noms de domaines Internet de premier niveau. Certains sont particulièrement prisés par les entreprises des numériques. Publié en septembre 2023 par Rest of World (l’indispensable site web consacré à l’actualité de la tech hors du monde occidental), un long article de la journaliste anglaise Amy Thorpe plonge à l'intérieur du marché étrange et lucratif des adresses Internet. Après avoir lu cet article, vous ne verrez plus les noms de domaine de la même façon.
“Twitch.tv. Discord.gg. Github.io. Trois adresses mémorables pour trois sites Web majeurs qui ont tous quelque chose en commun : leurs URL emblématiques proviennent de petites nations et territoires insulaires.”
Amy Thorpe in Rest of World
L’article rappelle que ces noms de domaine Internet territoriaux de premier niveau (en anglais country-code top-level-domains ou ccTLD) sont pour la plupart issus des “codes de pays à deux lettres créés dès 1974 dans le cadre de la norme internationale ISO 3166-1”. Il en détaille dix (.io, .gg, .tv, .fm, .me, .ly…) et se penche particulièrement sur celui qui est “irrésistible pour les startups de l’intelligence artificielle”. Le .ia correspond à Anguilla, un territoire britannique d'outre-mer situé dans les Caraïbes. Ce territoire de 91 km2 composé principalement d’une grande île habitée par moins de 20·000 personnes est aussi un paradis fiscal. Interrogé par Rest of World, Vincent Cate, président de DataHaven.Net Ltd, la société qui gère les ventes du domaine .ai , indique que ce nom de domaine suite à l’explosion des solutions autour de l’intelligence artificielle rapporte actuellement 3 millions de dollars par mois soit environ un tiers du budget mensuel du gouvernement d'Anguillan.
Ce n’est pas un hasard si le .ia est géré par une société de Vincent Cate. Originaire de Californie, ce spécialiste/activiste de la cryptographie a abandonné en 1994 un doctorat à la prestigieuse Université Carnegie Mellon pour déménager à Anguilla où il avait identifié des opportunités commerciales (voir sa fiche dans Wikipédia En).
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Vous les avez peut-être ratées, Muzeodrome a compilé ces informations et ressources pour vous :
Échos de la marine | “Un parcours réinventé entre découverte de chefs-d’œuvre et plongée dans la mer et ses enjeux” - Après plusieurs années de fermeture, le Musée national de la Marine de Paris rouvre ses portes le 17 novembre 2023 avec la promesse d’une scénographie très contemporaine et de médiations novatrices…
A la radio de Bradford | Située au nord de Manchester et de Sheffield, Bradford est un ville anglaise de plus de 400·000 habitant·e·s qui affiche une stratégie culturelle ambitieuse: “Culture is our Plan”. Un de ses principaux musées, le National Science and Media Museum (Science Museum Group), a fermé ses portes en juin 2023 pour de gros travaux. Objectif : rendre ses “riches collections plus pertinentes et plus significatives pour un public du XXIe siècle”. Le point intéressant, c’est que le musée, très engagé avec les communautés locales, présente l’évolution du chantier dans une émission de radio régulière diffusée par une station communautaire située au cœur de Bradford (l’émission est aussi disponible sous forme de podcast dans le site Web du musée). Le nom de l’émission est le même que celui du projet de refonte du musée: Sound and Vision (comme la fameuse chanson de David Bowie figurant dans l’album Low - 1977).
Des femmes artistes en bandes dessinées | La mise en lumière d’”histoires de femmes artistes, dont certaines n’ont peut-être pas reçu l’attention qu’elles méritaient de leur vivant.” En septembre 2023, le Smithsonian American Art Museum (Washington DC) a publié 10 mini bandes dessinées numériques illustrant la vie des femmes artistes représentées dans sa collection (Laura Aguilar, Tanya Aguiñiga, Emma Amos, Chitra Ganesh, Barbara Jones-Hogu, Sister Gertrude Morgan, Wendy Red Star, Miriam Schapiro, Lilly Martin Spencer et Consuelo Jimenez Underwood). Ces bandes de 5 à 6 pages ont été dessiné par des étudiant·e·s en illustration du Ringling College of Art and Design.
Absolvement | “Non seulement je suis moi-même en plein morphing […] mais notre civilisation tout entière est aussi en plein morphing…” Jacques. Un trip sonore et visuel étrange dans le musée du Louvre - entre le syndrome de Stendhal, la rencontre avec une intelligence extraterrestre liquide et des visions hallucinées produites par Alejandro Jodorowsky. Voici ce que vous propose l’artiste de musique électronique Jacques et le réalisateur Paul Trillo dans le clip ABSOLVE. Attention au retour à la réalité ;-) /via Bernard Hasquenoph
Oser la singularité | La revue Culture & Musées propose pour ses 20 ans un numéro titré “Voir le musée autrement : le champ des possibles” - numéro en accès libre en ligne. Pour l’instant, je n’ai lu que quelques articles de ce numéro prospectif dont un formidable entretien réalisé par Marie-Sylvie Poli avec Marc Atallah, directeur de La Maison d’Ailleurs, musée de la science-fiction, de l'utopie et des voyages extraordinaires situé à Yverdon-les-Bains (Suisse). Extraits : “Pour moi, le musée a un rôle politique au sens noble du terme, c’est un de ces espaces étranges dans lesquels le temps s’écoule différemment et, à la fois, c’est un espace en lien, mais pas forcément linéaire, avec la société civile.“ // “Le musée du futur doit être plus humain que le musée du passé, pas plus high-tech ! On doit y retrouver de l’humanité, car je crois qu’on est dans une société fondamentalement déshumanisante. On le voit dans notre rapport aux minorités, dans le rapport des gens entre eux, dans la paupérisation de la société civile ; on est dans une société qui est extrêmement dure, où on consomme sans fin pour supporter cette violence du quotidien.“ // “Le musée du futur doit oser la singularité, ne pas être un pan de la consommation culturelle. Je refuse l’idée de la banalité qui est une insulte à nos singularités.“ (phrase de fin) > A lire en intégralité ici.
Bartleby | J'aimerais autant ne pas prompter ! (Je devais écrire cette phrase pour l’extraire de mon cerveau où elle tournait depuis plusieurs semaines).
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Bravo, vous avez réussi à lire tout ce numéro 137 !
Avant de partir, n’oubliez pas de donner votre avis sur ce numéro anniversaire (au travers d’un commentaire, d’un message et d’un simple appui sur 💜).
La suite au prochain numéro… à tout soudain,
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Je suis Omer Pesquer - J'accompagne et conseille les organisations dans leurs redirections vers d'autres numériques : idées - projets & prototypes - formations - stratégies...
P.S.: Merci à Michel Kouklia pour la relecture de ce numéro et de tous les précédents !
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4 ans déjà...et toujours aussi intéressant ! BRAVO !
Toujours un plaisir de vous lire. Muzeodrome est une source nourrissant ma curiosité et ma réflexion. Merci pour votre travail!